la fabuleuse première

Dior J W A La fabuleuse première Entre les devoirs de vacances, revisiter les archives et la métrique des étoffes on s’ennuyait pas mal au cottage Dior, dans cette pension logée en situation de campagne normande, où l’ évocation des cotes irlandaises et des prairies écossaises, étend le temps des après-midis entre devoirs de lectures et travaux dirigés. Jusqu’à la soirée de déguisement. Là, les nippes de vacances, pliés avec affection dans les sacs de sport par les mères des adolescents, se sont vus échangés et distribués aux participants, entre les fins lainages des pulls torsadés aux couleurs acides, les caleçons rayés et cargo shorts détournés entre les tailles des plus grands sur les plus petits. Une cravate de dandy 18e portée comme minerve au nœud savant. La chemise de nuit de grands père immaculée en jersey avec le sac à dos, les chemises de coton amidonnées et cravates des collégiens nouées à l’envers étaient additionnés aux capes tricotées de grands mères et autres nippes de glorieuses mémoires des armoires des grands parents, comme cette veste de lords en tweed Donegal, les manteaux de cochets 18e augmentés des édredons plissés comme jupe short et des gilets de soie moirés, la soirée devenait fiévreuse. C’est dans ce geste d’une évocations des jeunesses, aux mocassins d’indiens délassés, ceux qui aiment qu’on les habille, que les démarches et les mines des silhouettes rappelaient ces fêtes en campagne entre cousins et week-end de sessions de collège entre équipe de rugby. On retrouve ces grands dadais de villes classe, aux joues rosis et pailles dans les boucles, orgueilleux et comiques dans le cult movie Withnail & I (1987) et le plus récent Saltburn où les milléniaux ont appris les valeureuses vertus de la céramique de Bernard Palissy, dans ce registre étaient exposés dans la salle de présentation du défilé, deux tableaux de Chardin, le peintre des secondes bienheureuses de la contemplation des objets. C’était une fabuleuse première pour Jonathan W A, à la petite musique qui séduit toute la sphère des influences, un Dior de rattrapage qui devrait renouveler les must have, must see.

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